Mort De Rime a donné rendez-vous de le
retrouver à Fontamara 29 dans les locaux
de Polo’s Hôtel pour la vente signature de leur premier démo baptisé « 3
Morts Sots ». C’était tout un spectacle avec des slameurs venus de partout
pour embellir l’activité. L’animateur Bigot Richardson a eu du plaisir
d’annoncer : Big Petit, Carlens Napoléon, Lespwa, Fabrice et tant
d’autres slameurs qui se sont défilés
sur la scène. Ils étaient nombreux à venir se procurer le premier né de MDR ce
samedi 16 décembre.
Depuis la
matinée, toute l’équipe de Mort De Rime est déjà présent pour signer les
disques. D’un côté, il y a les jolies demoiselles qui occupent le petit kiosque
pour la vente des CD et d’un autre, les 3 stars de la journée qui faisaient des
allers retours entre des prises de photos et recevoir les connaissances, amis
et familles déplacés pour l’occasion. Ce n’est que vers 4 heures de
l’après-midi que débute le spectacle et l’espace n’a pas pris de temps pour
être occupé par les mots rimés des slameurs. Le public a bien réagi et c’est une activité réussie dans son
ensemble.
Mort De Rime, ce collectif de slam est composé de CLERVIL jean Michel surnommé le MALAD’, BARTHÉLUS Mardochée mais si vous l’appelez Condamné le Street Parolier, il ne se fâchera pas et aussi de LEBRUN Meschac connu sous l’appellation Le Fou Droit. Ces trois jeunes ont créé ce groupe parce qu’ils pensent être compatible dans leur situation de vie quotidienne et c’est pour cette raison qu’ils ont uni leurs plumes, leurs voix et leurs argents ensemble pour prouver que le fardeau du slam n’est pas si lourd si on décide de le soulever.
Mardochée
ou encore le condamné décide de se confier à HD-Magazine.
Comment as-tu découvert le slam?-
-C’est grâce
à mon grand frère qui est un poète et qui m’avait appelé de venir auditionner
avec lui « père et mère » un morceau slam de Grand Corps Malade qu’on
diffusait à la radio.
- Pourquoi as-tu fait choix du slam?
- J’ai
choisi de me donner à fond au slam parce que parmi toutes les armes qui
puissent exister pour se défendre ou ses différents droits, j’ai trouvé au slam, l’arme
dialectique selon mon cœur et le plus beau parmi ceux qui existent. Le slam est
que mon arme est artistique.
-Comment vois-tu ce jeune mouvement qu’est
le slam en Haïti?
- En fait,
c’est un mouvement en plein essor et il y a beaucoup qui se voile la face en se faisant appeler
slameur, ce sont des usurpateurs de titre qui veulent se faire un nom en cette
nouvelle tendance qui a déjà gagné des fanatiques. Il y en a d’autres qui
veulent le privatiser et l’associer à des espaces précis comme l’Institut
Français d’Haïti ou la Fokal. Ils veulent persuader plus d’un que ce sont ces
lieux que doivent performer ceux qui se disent slameur. En outre, je sais qu’il
y a beaucoup de slameur qui ne sont pas de ce lot qui contribuent à porter le
flambeau du slam plus haut, plus loin et dans tous les coins. Et le slam se
promet d’être l’une des plus grandes tendances musicales et formes
d’expressions artistiques en Haïti.
- As-tu un objectif qui passe à travers le
slam?
- Je
voudrais dès qu’on parle du slam en Haïti pour qu’on fasse référence à Mort De
Rime et je voudrais que notre collectif soit l’une des figures emblématique du
slam sur le sol haïtien »
Après
« Twa pouvwa, Twa lèt » et « Kenbe La » maintenant c’est à
3 Morts Sots de faire son chemin et ce
samedi, le public a répondu à l’invitation et est venu supporter MDR. Ils nous
annoncent la sortie d’un vidéoclip et
c’est « N’ap rewè kan menm »
qui a trouvé la bénédiction sur le démo.
Le staff de
HD-Magazine souhaite un bon succès au collectif Mort De Rime pour la sortie de leur tout premier album.
Rédacteur: Francois John Guyve