jeudi 21 décembre 2017

3 Morts Sots fait briller le slam avec 3 morceaux

                                                                      


    Mort De Rime a donné rendez-vous de le retrouver à  Fontamara 29 dans les locaux de Polo’s Hôtel pour la vente signature de leur premier démo baptisé « 3 Morts Sots ». C’était tout un spectacle avec des slameurs venus de partout pour embellir l’activité. L’animateur Bigot Richardson a eu du plaisir d’annoncer : Big Petit, Carlens Napoléon, Lespwa, Fabrice et tant d’autres  slameurs qui se sont défilés sur la scène. Ils étaient nombreux à venir se procurer le premier né de MDR ce samedi 16 décembre.


   Depuis la matinée, toute l’équipe de Mort De Rime est déjà présent pour signer les disques. D’un côté, il y a les jolies demoiselles qui occupent le petit kiosque pour la vente des CD et d’un autre, les 3 stars de la journée qui faisaient des allers retours entre des prises de photos et recevoir les connaissances, amis et familles déplacés pour l’occasion. Ce n’est que vers 4 heures de l’après-midi que débute le spectacle et l’espace n’a pas pris de temps pour être occupé par les mots rimés des slameurs. Le public a bien réagi  et c’est une activité réussie dans son ensemble.


Mort De Rime, ce collectif de slam est composé de CLERVIL jean Michel surnommé le MALAD’, BARTHÉLUS Mardochée mais si vous l’appelez Condamné le Street Parolier, il ne se fâchera pas et aussi de LEBRUN Meschac connu sous l’appellation Le Fou Droit. Ces trois jeunes ont créé ce groupe parce qu’ils pensent être compatible dans leur situation de vie quotidienne et c’est pour cette raison qu’ils ont uni leurs plumes, leurs voix et leurs argents ensemble pour prouver que le fardeau du slam n’est pas si lourd si on décide de le soulever.


Mardochée ou encore le condamné décide de se confier à HD-Magazine.

                                                               


Comment as-tu découvert le slam?-

-C’est grâce à mon grand frère qui est un poète et qui m’avait appelé de venir auditionner avec lui « père et mère » un morceau slam de Grand Corps Malade qu’on diffusait à la radio.

- Pourquoi as-tu fait choix du slam?

- J’ai choisi de me donner à fond au slam parce que parmi toutes les armes qui puissent exister pour se défendre ou ses différents  droits, j’ai trouvé au slam, l’arme dialectique selon mon cœur et le plus beau parmi ceux qui existent. Le slam est que mon arme est artistique.

-Comment vois-tu ce jeune mouvement qu’est le slam en Haïti?

- En fait, c’est un mouvement en plein essor et il y a beaucoup qui  se voile la face en se faisant appeler slameur, ce sont des usurpateurs de titre qui veulent se faire un nom en cette nouvelle tendance qui a déjà gagné des fanatiques. Il y en a d’autres qui veulent le privatiser et l’associer à des espaces précis comme l’Institut Français d’Haïti ou la Fokal. Ils veulent persuader plus d’un que ce sont ces lieux que doivent performer ceux qui se disent slameur. En outre, je sais qu’il y a beaucoup de slameur qui ne sont pas de ce lot qui contribuent à porter le flambeau du slam plus haut, plus loin et dans tous les coins. Et le slam se promet d’être l’une des plus grandes tendances musicales et formes d’expressions artistiques en Haïti.

- As-tu un objectif qui passe à travers le slam?

- Je voudrais dès qu’on parle du slam en Haïti pour qu’on fasse référence à Mort De Rime et je voudrais que notre collectif soit l’une des figures emblématique du slam sur le sol haïtien »
Après « Twa pouvwa, Twa lèt » et « Kenbe La » maintenant c’est à 3 Morts Sots  de faire son chemin et ce samedi, le public a répondu à l’invitation et est venu supporter MDR. Ils nous annoncent la sortie d’un vidéoclip  et c’est  « N’ap rewè kan menm » qui a trouvé la bénédiction sur le démo.

   Le staff de HD-Magazine souhaite un bon succès au collectif Mort De Rime pour la sortie de leur tout premier album.



Rédacteur: Francois John Guyve